VBG – Comment quitter un environnement nocif

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By Athandiwe Ntshinga

12/05/2021

La violence basée sur le genre constitue le secret le plus honteux que certaines personnes et familles sont obligées de passer sous silence.

Nous avons tous des amis/amies très proches, collègues et parents qui sont passés maîtres dans l’art de masquer la dépression, les cicatrices et les bleus derrière des sourires, du maquillage, des vêtements ou des accidents montés de toutes pièces pour corroborer au mieux toute histoire qui ne laisse pas entendre : « Je subis des violences de la part de mon(ma) partenaire/parent/frère/sœur ».

Vous vous sentez de plus en plus pris(e) au piège dans la chambre à coucher à mesure que la violence s’intensifie ; vous n’êtes en sécurité nulle part, car votre bourreau s’est arrogé le droit de vie ou de mort sur vous. Le discours du bourreau à sa victime passe de « Je te demande pardon, je ne recommencerai plus » à « c’est de ta faute, tu ne devrais pas me pousser à bout ». Qu’importe la gravité du problème, votre seul espoir est que la victime quitte son bourreau avant que ce dernier ne commette l’irréparable.

La mère de X a succombé à un coup de poignard que lui a porté son mari, le père de ses enfants. Elle était une femme d’une grande beauté, soignée, tirée à quatre épingles, elle avait une chevelure impeccable et vouait un amour encore plus remarquable à ses enfants. Elle était consciente que X, son fils, avait posé des actes répréhensibles qui lui ont valu la prison, cependant elle l’avait accueilli à bras ouverts à son retour à la maison et avait donné un baiser d’au revoir plein d’amour à Y, sa fille le jour de sa mort. Alors que le fond de teint et les fards à paupières ne maquillaient plus complètement ses bleus, X et une proche lui avaient conseillé de mettre un terme à son mariage, mais elle a choisi de rester.

Malgré son engagement indéfectible à garder sa famille « unie », elle a été assassinée par celui-là même qui était censé être son partenaire avec lequel elle devait vivre une histoire d’amour et fonder une famille. X a vu sa mère mourir alors qu’il était lui-même victime de violence. Tout compte fait, il est impossible d’être témoin de violence basée sur le genre sans que cette expérience n’affecte notre comportement. L’étau a commencé à se resserrer autour de la famille de X à mesure que la violence de leur père envers leur mère augmentait. Peu importe le motif, qu’il s’agisse d’un sentiment de culpabilité ou de manque de confiance en soi, vous devez savoir qu’aucune raison, mais vraiment aucune, ne peut ni ne doit justifier la maltraitance et la violence basée sur le genre. Personne n’a le droit de vous faire du mal sous prétexte qu’il « donne une leçon » ou dans le but d’extérioriser la colère qu’il ressent contre vous. Sachez qu’aucune forme de violence contre vous ou contre une de vos connaissances ne vous sera bénéfique.

Il n’y a pas de formule consacrée pour quitter un environnement toxique. Il se peut que vous dépendiez financièrement de votre bourreau pour vous loger, que vous éleviez des enfants ensemble ou que vous restiez simplement parce que vous l’aimez – autant de situations auxquelles la mère de X pourrait s’identifier. La violence n’est pas que physique ; le père de X faisait visiblement preuve de violence à travers les propos qu’il tenait à sa femme et à ses enfants. Dès lors que votre partenaire commence à vous tenir des propos blessants, si possible, faites-lui savoir qu’il vous contrarie ; toutefois, sachez que c’est très probablement le premier indicateur qui vous signale que vous devez mettre un terme à la relation. Nous ne pouvons pas reconnaître tous ces signes qui comprennent le détournement cognitif, l’intimidation, le fait d’éveiller en vous des sentiments de dévalorisation, de peur, etc. En général, ces signes sont discrets. Il peut être extrêmement difficile de quitter un environnement toxique, c’est pourquoi de nombreuses personnes décident finalement de rester. Si vous avez choisi de rester ou si vous connaissez quelqu’un qui l’a fait, soyez indulgent(e) envers vous ou envers cette personne. Elle ressent une immense douleur et a besoin de plus de soutien et d’encouragement pour la surmonter, et non de jugement.

Si vous ou l’un de vos proches avez réussi à partir, sachez que tout ira bien. Si vous êtes encore dans une relation toxique de quelque manière que ce soit, vous devez essayer de la quitter. Votre vie a bien plus de valeur que tout ce qui vous empêche de mettre fin à cette relation toxique. Lorsque vous vous sentirez prêt(e) à repartir à zéro, tournez-vous vers ceux en qui vous avez confiance ; vous serez surpris de voir combien de proches sont prêts à vous aider à vous reconstruire. Si vous n’avez pas cette possibilité, il existe des refuges destinés à protéger les femmes et les enfants qui quittent le domicile où ils subissaient des violences. Vous vous sentirez peut-être seul(e), mais sachez que vous avez d’autres options.

Chaque jour, nous sommes informés du nombre de personnes qui sont et ont été victimes de violences basées sur le genre, vous n’êtes pas seul(e). Soyez-en sûr, votre vie vaut plus que ce que vous endurez entre les mains d’une autre personne. Vous arriverez à vous reconstruire. Vous continuerez à recevoir de l’amour en abondance de la part des bonnes personnes. Le meilleur cadeau que vous puissiez jamais vous offrir c’est de vous assurer d’être en sécurité.

 

Le lien pour retrouver la version originale de cet article en anglais : GBV – How to Leave and Seek Help


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jsmith

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